La question de l’école
publique a été au cœur du débat politico-sociétal du Maroc contemporain.
D’abord, sous l’ère du Protectorat, à travers une lutte pour «
nationaliser » et « gendariser » l’école, ensuite, à l’aube de
l’Indépendance, sous forme de lutte entre pouvoir et opposition pour «
recruter » l’élite, et enfin depuis environ 15 ans, où toutes les
composantes de la société s’indignent de la « faillite » du système
éducatif marocain.
Ce dernier constat, reconnu
publiquement par l’Etat, a conduit à la nomination d’une commission -
COSEF (Commission spéciale éducation-formation) - dont le travail a été
couronné par la « Charte nationale de l’éducation et de la formation »
en 1999. Cette « charte », qui a fait le consensus, ou presque, devait
aboutir à une réforme globale du système éducatif. 15 ans après, le
débat est relancé, le système éducatif étant encore plus «malade», avec
pour principal point focal la langue de l’enseignement. Le fond du sujet
est loin d’être mis sur la table. Les responsabilités d’un tel état
catastrophique, plaçant le Maroc « cancre » de la région (Rapport Unesco
2008 sur l’éducation dans la région MENA), ne sont pas élucidées !
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